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    Fin novembre, j'écoutais France bleue dans ma voiture, et l'après midi une dame reçoit entre autres des auteurs qui viennent de publier un livre . Ce jour-là, elle recevait Alexandra Sojfer. Et j'ai entendu "coups de martinet". Ca m'a rappelé de mauvais souvenirs... J'ai écouté plus attentivement, et j'ai décidé d'acheter le livre.

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    Mon mari l'a lu avant moi (j'en avais un autre de commencé), je l'ai lu ensuite.

    J'ai pu constater que sa mère était encore pire que la mienne ( je me suis dit que finalement ça pouvait exister..) Ca m'a donc confirmé qu'une mère qui n'aime pas ses enfants, ça existe, ce n'était pas uniquement mon ressenti. Je me suis reconnue dans certains aspects : le fait de rechercher à aider ma mère, lui faire plaisir, lui faire de gros cadeaux, dans l'espoir qu'elle se décide à m'aimer, en vain bien entendu. Ca m'a confirmé que les mots peuvent faire autant de mal que les coups, fessées, gifles, et je comprends encore mieux mon manque de confiance en moi, et d'autres aspects de mon caractère, mes répugnances, mes hontes.

    Par contre, je n'étais pas dans la révolte comme elle l'a été, j'étais plutôt dans la soumission, et j'ai eu la chance de pouvoir faire le métier qui me plaisait, puisqu'à l'époque , on passait le concours d'entrée à l'école normale avant le bac, et que dès le bac en poche, on était payées (ce qui fait que ma mère n'a jamais pu me reprocher le coût de mes études, ni m'empêcher d'en faire d'ailleurs)

    Par contre, comme Alexandra, dès que j'ai pu partir, je l'ai fait, la différence c'est qu'elle s'est enfuie sans métier, sans formation, et qu'elle a bien galéré ensuite, alors que je suis partie de chez elle pour aller à mon premier poste d'instit, poste que j'avais demandé le plus loin possible de Lyon, hélas le département du Rhône est petit et je n'étais qu'à 45 km de chez elle..., ce qui fait qu'elle exigeait que je vienne le mardi soir jusqu'au jeudi matin, et le samedi midi jusqu'au lundi matin. Mais je me sentais un peu coupable , je pense qu'elle savait y faire pour qu'il en soit ainsi, en grande manipulatrice qu'elle est, coupable donc de l'abandonner . Comme je l'ai déjà dit, un mari et 200 km de distance m'ont aidé à me libérer (mais elle a réagi en se mettant à boire....)

    Je pense qu'elle continue à essayer de me manipuler, mais même si j'accède à certains de ses désirs, je sais maintenant qu'elle me manipule, et il m'arrive parfois de ne pas céder. Mais je suis incapable de lui dire ce que je pense d'elle, contrairement à ce qu'une psy consultée récemment me conseillait. Parce que je sais qu'elle va me pourrir ensuite, alors qu'elle est plutôt gentille avec moi quand je vais la voir. (j'y vais environ une fois par mois, toujours avec appréhension, et pas du tout l'été puisque je suis en Lozère

    Bref, j'ai bien fait de lire ce livre, même si parfois, j'étais un peu perdue dans des retours en arrière, il faut se rappeler qu'elle n'est pas écrivaine, qu'elle n'a écrit que ce livre, et plutôt pour "sortir" tout ce qu'elle avait sur le coeur. Et c'est très bien ainsi.

     

    Je vous souhaite une belle journée, ici il avait gelé ce matin, mais là, nous avons un beau soleil, pas encore très chaud, mais bien agréable !


  • Commentaires

    1
    Samedi 13 Janvier à 11:09

    Des mères qui n'aiment pas leurs enfants ça peut nos paraître inimaginable, à nous qui nous donnerions notre vie pour les nôtre. Pourtant cela existe.

    Et toi, comme Alexandra, tu as réussi à t'en sortir, même si tu n'as pas réussi à rompre complètement. Mais dis-toi bien que tu es une victime, pas une coupable.

    Je t'embrasse très fort

    2
    Lylianne
    Samedi 13 Janvier à 12:51

    Tu t'en es bien sortie, heureusement que tu as pu prendre un peu de liberté dès ton école normale terminée et que tu as trouvé un mari loin de chez elle.

    Tu as été (et tu es encore) bien courageuse, elle a beaucoup de chance que tu ne l'aies pas complètement rejetée après ton mariage.

    Comme Odile, je dirais que tu es une victime et que tu n'as rien à te reprocher, juste à être fière de t'en être bien sortie.

    Amicalement, je t'embrasse très fort.

     

    3
    josuane
    Samedi 13 Janvier à 14:16

    Encore un de lu Edith !

    je comprends ce que tu veux dire.

    bon week-end

    bises

    4
    Samedi 13 Janvier à 14:39

    Je n'ai pas connu cela  et mes propres filles je les adore toujours et encore  et mes petits enfants aussi 

    Mais oui ça existe d'être aimé différemment sans démonstration  affective 

    Bonne journée à toi 

     

      • Samedi 13 Janvier à 17:00

        j'étais surtout appréciée en tant que boniche pour garder mon frère pendant que ma mère sortait ou pour lui prêter des sous après avoir reçu ma dose de coups... Mais je n'aurais pas dû naître si tôt après leur mariage, et j'aurais dû être un garçon... Si elle avait pu m'empêcher de réussir à l'école, puisque mon frère ne pouvait pas, elle aurait ensuite pu me le reprocher...

    5
    Niunia18
    Samedi 13 Janvier à 14:56

    Je comprends tout à fait. Bon weekend. Bisous.

    6
    Samedi 13 Janvier à 17:39

    Je savais un peu de ton histoire mais pas à ce point, c'est terrible! Tu as bien fait de t'éloigner! Tu es courageuse, ne lâche jamais

    Bonne soirée

    Bisous

      • Samedi 13 Janvier à 18:54

        et encore j'ai résumé !

        Il y a pire que moi...

        Bonne soirée, bisous

    7
    Dimanche 14 Janvier à 11:01

    Je retrouve un peu de mon histoire dans le tienne. La boniche, le martinet... Moi, je suis partie à 17ans et demi en me mariant. J'étais toujours à l'école mais j'ai quand même fini mes études en occupant de mon ménage. J'ai trois enfants et quatre petits enfants que j'adore et qui sont toute ma vie.  Courage à toi et je te souhaite une belle journée. Bisous Douby

      • Dimanche 14 Janvier à 13:40

        merci de ton message. Et oui, hélas, je ne suis pas la seule.... Bon courage à toi aussi !

        Bisous

    8
    Vendredi 19 Janvier à 19:42

    Lire ce livre t'aura ouvert les yeux sur certaines conditions, tu as pu constater que tu n'étais pas la seule dans ce cas, non plus. Culpabiliser, c'est la rendre victorieuse. Tu as fait un grand pas en t'éloignant d'elle et maintenant, petit à petit, tu reprends ta place et ton assurance. Tu as encore de belles années à vivre avec tes petits enfants (SOS grands-parents n'a pas qu'une utilité de garde) et il faut que tu en profites. Elle a pourri ta jeunesse, elle ne pourrira pas ta retraite, tu as commencé à rebeller. C'est bien !

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